Quelques MODESTES REFLEXIONS MUSICALES DE BASE
1. A
PROPOS DE NOTES DE MUSIQUE... (Désolé, faut y passer)
Qui
n'a pas, à bien des reprises, entendu dire que la théorie musicale, les notes
etc. ce n'était pas la tasse de thé du musico de base qui n'y pigerait pas
grand chose. Est-ce fausse modestie de sa part ou est-ce la réalité ?
Je l'ignore, et
personne ne m'en voudra, si je viens un peu jouer au prof' ici et si je
considère la deuxième hypothèse comme bonne.
Toujours
est-il qu'il faut un minimum de théorie, ne serait-ce que pour pouvoir échanger
des trucs et parler de la même chose.
Bref, personne n'a dit
qu'il était simple d'apprendre à lire au CP puis de déclamer sur scène.
Il est préférable de
perdre un peu de temps au départ et de jouer très vite ensuite dans la cour des
grands.
Il
y a aussi des systèmes de tablatures. Des notations hautement personnelles.
Tout cela est fort bon, mais ne correspond pas à ce qu'on peut nécessairement
mettre en commun.
En lieu et place de
ces systèmes, on peut commencer à retenir la lecture des notes, des phrases
musicales (sans ornementations) écrites en clé de sol uniquement
et sans marquage du rythme.
Si , en France, on dit
doréfasolasido, nos voisins disent autre chose. Il n'est pas
mauvais de s'en souvenir ou de le découvrir. Ce sera d'ailleurs fort utile, dès
lors qu'on s'intéressera au système ABC ( Un truc génial ! Un peu de patience
!) :
Revenons aux
J'ai fait
personnellement cette dure (re)conversion pour ma part, il y a quelques années
de cela. Cela n'a pas été nécessairement facile, mais je crois bien qu'il faille
y passer un jour ou l'autre.
J'arrive à suivre une
portée et jouer les notes écrites. Je ne prétends pas jouer aussitôt une
partition que je la découvre. (Même au conservatoire, il paraît tous ne le font
pas… )
Donc, si ma modeste
personne arrive à lire et à jouer avec une partition, les autres doivent
pouvoir le faire également. On n'en meurt pas, j'ai essayé.
Anecdote
: Je connais même un violoneux, qui, ayant renoncé à acheter le journal local,
a fini par s'ennuyer quand il passait un certain temps au petit coin. Il a
alors sifflé les airs et dans sa tête les a transcrits mentalement en notes…
(Authentique !) A présent, il sait
déchiffrer.
Pour un exposé sur la
théorie musicale tout à fait complet et bien plus scientifique que ce que vous
pourrez lire ici, je recommande l'excellent site des collègues de Grenoble où figure
la page de théorie écrite par Thierry Vandewattyne http://sessionsgrenoble.free.fr/index.html
L'ACCOMPAGNEMENT
Soit l'on s'intéresse (uniquement)
aux mélodies, soit l'on préfère un instrument d'accompagnement (au hasard,
mettons, la guitare) et l'on peut prendre comme point de départ quelques
accords simples, par exemple, joués en "accord ouvert"
Il faut savoir que pour ce qui est
de la musique irlandaise, il n'arrive que rarement que l'on joue dans la
tonalité de DO qui est la plus simple, paraît-il.
Là
pas de problème d'accords, en principe, on a l'habitude depuis le temps, des
"jeux interdits" et autres accompagnements usuels de notre
jeune âge (qui n'a pas un jour gratouillé une guitare et avec trois accords a
eu l'ambition de remplir l'Olympia !) :
Tonalité
de Do : DoM/ FaM/ SolM -à Lam/ Rém/ Mim
Or, en musique trad. irlandaise, répétons-le,
on joue
essentiellement dans les tonalités de
Ré, de Sol,
voire de La. !
Qu'est-ce que cela
veut dire ?
Que la première note
de la gamme ne sera pas le truc rond et noir barré d'un trait horizontal et qui
se trouve sous la ligne la plus basse de la portée (Qui n'a pas reconnu le Do ?
), mais au contraire un truc rond et noir directement collé à la ligne la
plus basse de la portée, d'où :
ré - mi - fa# -
sol - la - si - do# pour la gamme de ré maj.
A quoi servent les
bêtes appelées dièses (#) ?
A augmenter la note de
base d'1/2 ton.
Pourquoi augmenter la
note de base d'un 1/2 ton ?
Pour conserver des
écarts, des INTERVALLES entre les notes de ta gamme.
idem pour la tonalité
de SOL :
sol - la - si -
do (naturel) - ré - mi - fa# -
Pour trouver LES ACCORDS MAJEURS de
la tonalité, c'est assez simple :
on prend le 1er, le 4e
et le 5e degré (note entière) de la gamme en question. Ainsi, pour Ré, cela
donne :
Ré,
Mi, Fa#, Sol, La,
Si, do# èaccords
de RéM, de SolM, de LaM
1er 4e 5e
degrés
de la même façon
Pour Sol, è accords de
SolM, DoM, RéM
Et pour LA è accords de
LaM, RéM, MiM
Continuons..
Il faut encore savoir
par ailleurs que, dans les diverses gammes (Ré, Sol, La), les altérations (ici
présence de #, dièses) sont régulières.
Ainsi, dans la gamme
de Ré, il y a, par exemple, un Fa# et un Do# (altérations notées "à la
clé", juste à côté de la clé de sol, c'est-à-dire un # sur la dernière
ligne de la portée (celle du haut) et un sur le deuxième intervalle en partant
du haut toujours).
Pour la gamme de Sol,
un # sur la dernière ligne de la portée (celle du haut) pour Fa#.
Pour La, c'est plus
riche, il y a trois # : comme pour la gamme de Ré, mais un autre en plus, posé
en équilibre juste sur la dernière ligne de la portée. (C-à-d avec un sol #,
donc).
ça
va toujours? Non ? Ce n'est pas grave. On relira cette prose obscure, la
jettera aux orties ou l'on trouvera de meilleures explications..
Mettons, que ça aille
toujours….
POUR LES ACCORDS MINEURS,
c'est un peu plus compliqué, mais à peine.
On retranche dans la
gamme chromatique (avec tous les demi-tons) 1 ton « au degré
respectif/"relatif" dans la gamme majeure.
Ainsi :
Ré - 1 ton « = Sim et
Sol - 1 ton « = Mim et
La - 1 ton « = Fa#m
donc dans la tonalité
de Ré on aura :
Accords majeurs
(rappel) : RéM / SolM/ LaM
Accords mineurs
relatifs : Sim/ Mim/ Fa#m
De la même façon :
dans la tonalité de
Sol on aura :
Accords majeurs :
SolM/ DoM/ RéM
Accords mineurs
relatifs : Mim/ Lam/ Sim.
Dans la
tonalité de La, on aura :
Accords majeurs : LaM
/ RéM / MiM
Accords mineurs
relatifs : Fa#m/ Sim/ Do#m
Ça va toujours ? Bon,
maintenant ça se complique un peu.
Toute cette belle
théorie "marche", disons… souvent.
Mais il arrive que les
altérations (les notes avec # surtout) soient modifiées (présence d'un bécarre[1]
devant une note) si bien que, l'on s'attend en bonne logique à trouver un Do#
dans la gamme et pan, on a un Do naturel (sans altération !) .
Il se trouve que c'est
parfois/ souvent le cas dans toute la musique celtique, la musique antique (grecque,
arabe etc.)
On parle alors des
"modes", les modes doriens, ioniens, myxolydiens etc.
qui sont différents des modes majeurs et mineurs qu'on vient d'évoquer un peu
et c'est là la confusion qui s'installe.
Quoique on puisse
essayer "un truc". Mais il ne s'agit que d'un "truc".
Le
voilà.
Si les altérations bougent, les
accords majeurs et mineurs relatifs vont bouger à leur tour.
Exemple, dans le hornpipe
"Chief O'Neill's Favourite " (Il figure dans les
"téléchargements), on voit que l'on a, à un certain moment, comme note un
Do naturel (entouré discrètement de rouge, ci-après…) là où l'on attendrait –
normalement - un Do# demandé par la tonalité de Ré (Quoi, "demandé par la
tonalité" ? La tonalité, elle a rien à demander, la tonalité ! Elle n'a
qu'à la fermer, la tonalité !.. bon d'accord…).
On le voit ce Do
naturel ? C'est sûr? (Note précédée d'un bécarre !).
Alors
on remonte dans cette lecture indigeste et on trouve que :
ïð dans
la tonalité de Do , les degrés sont : Do, Fa, Sol et les
accords mineurs relatifs Lam/ Rém/ Mim,
d'où l'on peut tirer
que : à l'endroit désigné, (note de Do naturel) il faudra un accord de Lam
parce que l'on a un Do naturel. (Tonalité de Do !)
De
la même façon si l'on a un Fa naturel là où l'on attendrait un Fa#, on risque
d'avoir un accord de Rém etc.
On peut se contenter de cela pour
commencer et avant d'aller chercher des accords compliqués, augmentés ou
diminués…
Mais il faudra sans
doute poursuivre et aller regarder les accords, ce qu'ils ont dans le ventre,
pour les FABRIQUER. (Il existe par ailleurs, dans le commerce et sur Internet
des grilles d'accords appropriés.)
Je crains fort que là
encore, on ne puisse faire cela "au pif", il faudra un brin de
théorie, mais juste un brin.
Mais qu'on se rassure:
la lecture simple des gammes de Ré, Sol, La devrait suffire au départ.
Je n'ai pas poussé
personnellement plus avant les systèmes d'accompagnement, mais il serait bon de
la faire sans doute, pour pouvoir chaque fois retomber sur ses pieds et ne pas
avoir l'impression sans doute pénible, et pour tous, d'être à côté de la plaque
ou de chercher sans trouver, en tournant en rond et finissant par se
décourager.
Serait-ce un prétexte
à la paresse ou à la superficialité ?
Même sur un morceau
que l'on ne connaît pas, en travaillant un minimum, ça devrait marcher
rapidement. Enfin pas tout seul, hélas.
Bien entendu, on peut
se passer de tout cela.
On peut jouer "au
pif".
On peut reprendre et
reproduire hardiment des accords qu'un copain vous aura "passés"
On peut..
… faire pas mal de chose, l'important étant
de se faire plaisir et de ne pas porter préjudice au plaisir des autres musiciens
2. A
PROPOS DE RYTHME...ou DES RYTHMES (Désolé,
il faut AUSSI y passer)
On n'évoquera ici que
pour mémoire les différents rythmes utilisés dans la musique traditionnelle
irlandaise.
Il s'agit le plus
souvent de rythmes qui correspondent à de la musique de danse, qui dérivent
parfois les uns des autres, qui sont proches les uns des autres de sorte que
les "non-initiés" et autres béotiens de tout poil disent parfois
"la musique irlandaise, bôf, c'est toujours la même chose…":
ïð
Barn dances
ïð
Flings
ïð
Hornpipes
ïð Jigs
(doubles et simples)
ïð
Mazurkas
ïð
Polkas
ïð
Reels
ïð
Set dances
ïð
Slides
ïð
Slip jigs
ïð
Slow airs
ïð Valses
ïð Strathpeys
(qui viennent d'Écosse jusque dans le Donegal)
J'ai sans doute commis
quelques oublis que des gens beaucoup plus "pointus" complèteront
utilement..
Comment les
reconnaître, les distinguer, ces rythmes ?
C'est très simple et cela
peut se révéler difficile tout à la fois.
Anecdote :
au temps jadis, avec un groupe que je préfère ne pas nommer pour différentes
raisons, nous nous"produisions" un soir en public. L'un des
spectateurs/ auditeurs nous a alors demandé : "et vous allez jouer des reels, des jigs ?" - Nous avons alors répondu de façon évasive :"euh…
oui, sans doute…" Et nous avons en fait joué pas mal de polkas…
Alors ces mesures
:
On peut parler de
mesures à 4/4, à 6/8 etc..
On a bien un jour ou
l'autre appris ou enduré cela dans les années collège ou lycée, non ?
Rappel
trop bref à titre d'exemple pour la musique irlandaise:
2/4
= deux temps (forts) dans une mesure, pour les polkas
4/4 (4 temps...) pour
les reels, les hornpipes (avec notes
"pointées") ,
les
marches, souvent 3/4 pour les slow airs, les chansons, les valses,
6/8
pour les double-jigs,
9/12
pour les slip-jigs et
12/8
pour les slides et single-jigs !
Si l'on a oublié ou si l'on ne veut pas s'y remettre, une autre solution peut s'avérer empirique:
Il est bon alors d'écouter,
écouter, écouter et
écouter encore et encore de la musique traditionnelle irlandaise. (en lisant aussi, à fins
d'identification, la pochette de la
cassette ou du CD) .
Ce n'est pas vraiment
une punition puisque votre intérêt pour les sessions est bien dirigé vers la
musique traditionnelle irlandaise, non, à moins que je fasse erreur ?
On aboutit alors ainsi
assez rapidement à identifier les différents "rythmes".
Un autre "truc"
excellent consiste à utiliser des mots un peu cabalistiques prononcés en
anglais, en détachant bien les syllabes, et que recommande certaine méthode
pour apprendre à jouer du bodhrán (prononcer à peu près "borôôn" ou
alors comme bien des francophones "bodranne")
Rythmes |
Les "mots"à dire |
Reel |
Wa-ter-me-lon
|
Jigs |
Pine-ap-ple A-pri-cot |
Hornpipe |
Hol-ly I-vy |
Slip Jigs |
Ap-ple-tree Or-ange-tree Le-mon-tree |
On pourra aussi
écouter ces rythmes en se référant aux exemples à télécharger sur le site,
qu'il s'agisse de la restitution des fichiers en ABC ou de fichiers MIDI.
Mais qu'en est-il donc
du "rythme" au sens commun du terme, de cette musique irlandaise, de
ce balancement qui fait bouger ? De ce tempo qui fait que tout à coup, un
consommateur dans le pub, se sente une envie irrépressible de… taper du pied
"en mesure", "en cadence", de taper dans ses mains, sans
même s'en rendre compte ?
D'abord il convient ne
pas confondre rythme et vitesse.
Le
brave Tom Cussen, mon luthier favori (Cf. les "liens") , là-bas dans
l'Ile Verte, et qui conduit les destinées du groupe irlandais de céilí ("bal folk irlandais") SHASKEEN,
grand banjoïste devant l'Éternel, Lui-même, et qui m'a enseigné l'essentiel des
deux ou trois choses que je connais, m'a répété déjà si souvent que les gens sur
le "continent" jouaient beaucoup trop vite, au
détriment du rythme, du "beat", du "bounce".
Il a évidemment
raison, mais va faire entendre raison à des gars bornés ou bien qui n'ont
jamais mis les pieds dans une session dans l'Irlande (profonde) dans l'Ouest
Sauvage, ou bien qui se contentent de supposer copier ce qu'il y a sur les
disques joués par des "grands" virtuoses (commerciaux) ou encore , ce
qui est pire et ce qu'on observe hélas souvent dans les sessions, qui ne
connaissent pas vraiment les morceaux et qui sautent plein de notes et qui se
dépêchent d'expédier le morceau en question, presque pour l'avoir fini plus
vite…
Faut-il utiliser un
métronome incorruptible, calé à 200 ou 210 et rester ainsi "dans les
cordes "?
A-t-on déjà vu
un métronome participer à une session?
Si métronome il y a,
ce sera sans aucun doute le pied, je veux dire et j'ai bien dit le pied ou
encore les pieds, les pieds des musiciens qui frappent le sol
pendant qu'ils jouent et c'est bien entendu préférable si tous les pieds tapent
ensemble pour marquer ainsi la mesure…
Jouer (trop ) vite, en
tout bonne foi, cela n'est pas très bon et l'on pourra expérimenter par
soi-même que jouer vite et jouer avec "rythme" - et là, le bodhrán ou
la "rythmique (tiens ! Précisément !) de la guitare ou du bouzouki est
souvent un appui extrêmement précieux – donc, jouer vite et jouer en/avec
"rythme"cela ne veut pas dire la même chose.
En fait, il faut faire
entendre les pulsations, (jouer sur "les contretemps"
dirait tel violoneux, qui aime tant la musique irlandaise qu'il l'emporte avec
lui dans les commodités) et ensuite seulement pouvoir jouer plus vite, si l'on
peux, si l'on désire (?) s'il le faut absolument.
Plus l'on joue vite,
moins on a de chance(s) d'entendre les pulsations (Écoutez donc, la prochaine fois, vous le
remarquerez !)
Donc, pas de panique,
on joue plutôt lentement au départ, avec patience et humilité, mais avec les
bonnes pulsations et le reste viendra.
Les CHANSONS irlandaises présentent le
plus souvent des rythmes très simples ou tout au moins des rythmes que nous
connaissons peu ou prou depuis des années en général.
Les airs lents a
capela, les sortes de mélopées, appelés "sean-nós"
(chann-noss), chantées en gaélique (en "irlandais")ce qu'on peut
traduire par vieille coutume, sont en fait souvent des improvisations (apparemment)
assez libres à l'intérieur d'un canevas limité toutefois.
Quand on ne comprend
pas le gaélique et qu'il y a au minimum 27 strophes…Bon…
Mais je m'égare.
Pour les chansons, en
plus des airs lents, et fort mélodieux, on trouve des rythmes de polkas, valses
et c'est quasiment tout. Donc peu de problèmes de rythmique pour "PLACER"
les accords" au bon moment, au bon endroit, les enchaîner en flat-picking,
voire en arpèges, etc.
J'insiste, je
reviens en arrière :
il n'en est pas tout à fait de même pour la MUSIQUE irlandaise, pour ce qui est
de la partie "mélodique".
J'en remets une
couche.
Cette partie mélodique
est essentiellement une MUSIQUE DE DANSE, c'est à dire où il faut placer des
pas en principe précis selon une géométrie qui varie très rapidement. D'où la notion de "rythme".
Donc, en résumé, on
n'accompagne pas - à la guitare, au bouzouki, il s'entend ou au piano - une
valse comme un reel, ou un hornpipe, pour ne rien dire des jigs, qui sont
tantôt slip-jigs ou simple-jigs ou double-jigs ou encore hop-jigs etc.
Or la rythmique doit RELEVER la mélodie qui est jouée le plus souvent à
l'unisson par plusieurs instruments simultanément.
Il y a très peu
d'arrangements dans la musique irlandaise traditionnelle
("Riverdance" et les autres sont-ils toujours "traditionnels ? ),
voire pas du tout d'arrangements sauf pour des disques du commerce avec des
interprètes prestigieux comme les Dubliners, De Danann et autres Chieftains
pour ne mentionner que les plus "anciens" ou les plus "classiques"
C'est dire
l'importance de la guitare, (souvent en fait localement un bouzouki accordé
spécialement et joué en accords ouverts) pour le rythme d'une part,
mais aussi pour parfaire, fignoler, parachever le morceau.
C'est
vrai qu'un violon tout seul peut (largement) suffire bien que… une session à un
musicien… ?
Mais que l'on ajoute
un ou deux autres instruments jouant à l'unisson et le bodhrán et - bien
entendu la guitare ou le bouzouki irlandais- c'est tout de même mieux, plus
soigné, plus fini.
NB
Dans certain comté de l'ouest irlandais, si l'on mentionne même le nom de
guitare pour participer à une session, on vous jettera aux enfers. Ce ne sont
peut-être pas là de "bonnes sessions"…,
Si l'on n'est pas
encore convaincu de tout ce qui précède – tout ce que l'on savait déjà, bien entendu - mais que
j'ai simplement tenté de formaliser un peu, ben j'ai plus trop d'arguments
alors... Et il vaut peut-être dans ce cas mieux faire de la musique bavaroise...
Par ailleurs, bien que j'aie
toujours prôné le travail au métronome (ce que je fais quand je répète chez moi
et que j'oublie si bien quand nous sommes ensemble) on pourra chez soi essayer
de travailler avec ce petit outil, pourtant bien précieux. Il permettrait, le
cas échéant, de régler une VITESSE (différent du rythme) commune lorsque nous
répétons dans nos coins respectifs avant de jouer ensemble, c'est-à-dire, de
traîner pour les uns et de se précipiter pour les autres….
En écoutant les
disques ou cassettes on peut "noter" la vitesse, que l'on peut toujours
moduler en fonction de la dextérité (tant pis pour les gauchers !), de la
circonstance, instrumental ("normal", rapide...) ou musique de céilí
(danse) donc plus ou moins rapide etc.
Mais il est bon
d'essayer de noter surtout les battements d'accompagnement voire les pickings
entendus. Je suis sûr que cela pourrait donner des idées concrètement.
Il va de soi que ce
qui est enregistré ne constitue pas nécessairement un modèle unique du genre et
qu'il y a bien d'autres façons de faire. Mais pour commencer...hein !
J'arrête là (pour aujourd'hui
!). Je vous ai assez agacés
[1] bécarre nom masculin (italien bequadro) Mus. Signe d'altération qui ramène à sa hauteur première une note précédemment modifiée par un dièse ou un bémol.